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On quitte les plages de Cadix, on prend la voiture et la route grimpe vers les montagnes. Bienvenue sur la Ruta de los Pueblos Blancos, ce chapelet de villages blanchis à la chaux, un geste ancien qui servait autant à éloigner la chaleur qu’à assainir les rues. Chaque halte raconte un épisode de l’histoire mouvementée de l’Andalousie. Certains bourgs étaient des places fortes au Moyen Âge, gardant la frontière entre royaumes chrétiens et musulmans : Olvera et son château almohade du XIIe siècle, Zahara de la Sierra et ses murailles au-dessus d’un lac turquoise. Setenil, lui, défie l’imagination avec ses maisons coincées sous des pans de roche, Ubrique s’est forgé une réputation mondiale pour son cuir, et Arcos de la Frontera et ses ruelles en spirale comme au temps d’al-Andalus. La route traverse aussi la Sierra de Grazalema, un parc naturel réputé pour ses paysages escarpés… et pour être le coin le plus pluvieux d’Espagne, un paradoxe dans une région qui vit au soleil. En chemin, on s’arrête pour croquer un fromage de chèvre, écouter une guitare flamenca sur une place ou tomber sur une procession qui traverse le village… C’est cette Andalousie-là, authentique et chaleureuse, qu’on découvre en suivant les villages blancs.
C’est souvent par Arcos qu’on entre dans la route des villages blancs. Le village s’accroche à une falaise au-dessus du Guadalete, une position choisie au Moyen Âge pour surveiller toute la vallée. On grimpe ses ruelles étroites qui tournent en colimaçon, un plan resté presque intact depuis l’époque d’al-Andalus. Tout en haut, la basilique Santa María de la Asunción occupe l’emplacement de l’ancienne mosquée, et sur la Plaza del Cabildo, on admire la vue du balcon : en contrebas, on aperçoit le fleuve et la campagne à perte de vue. On s'arrête ici pour un café sous les arcades, faire un tour au marché, visiter les boutiques de céramique... Ceux qui le veulent descendent vers le lac pour une sortie en kayak au calme. Et si on passe pendant la Semaine Sainte, les processions qui traversent les ruelles donnent une belle intensité à ce décor déjà impressionnant. Un village qui met tout de suite dans l’ambiance de la route, : un décor médiéval, des vues spectaculaires, et cette manière bien andalouse de faire d’un simple café en terrasse l’activité de l’après-midi.
À Setenil, c’est la pierre qui commande. Le village s’est glissé dans le lit d’une gorge, et ses maisons s’adossent ou disparaissent carrément sous d’énormes blocs de roche. Dans la Calle Cuevas del Sol, on marche littéralement à l’ombre de la falaise, avec les façades blanches d’un côté et, de l’autre, la roche qui sert de toit. C’est spectaculaire, mais c’est aussi très vivant : les terrasses de bars se succèdent, on s’assoit pour des tapas et un verre de vin de la région, et on lève la tête en se demandant comment tout ça tient encore debout. Un peu plus haut, les ruelles plus calmes mènent à l’église de la Encarnación et au mirador Carmen, d’où l’on comprend mieux la géographie improbable du site. À Setenil, on ne visite pas seulement un décor, on expérimente une façon d’habiter la roche, née d’une adaptation très pragmatique au relief. Et on repart en ayant l’impression d’avoir vu un des villages les plus singuliers d’Andalousie…
À Olvera, le château almohade du XIIeme siècle domine toujours le rocher, avec juste à côté la grande église de la Encarnación, ajoutée bien plus tard. Deux bâtiments qui racontent à eux seuls des siècles d’histoire. Le village quant à lui s’étire en pente douce, avec ses maisons blanches serrées les unes contre les autres et, tout autour, une mer d’oliviers. Ici, tout fleure bon la campagne andalouse : le bruit des tracteurs le matin, l’odeur d’huile fraîche en saison, les conversations qui traînent sur les bancs de la Plaza de Andalucía. La montée au château vaut le détour : depuis les remparts, la vue file jusqu’aux montagnes de Grazalema et de Ronda. Autre bonne surprise, la Vía Verde de la Sierra, une ancienne voie ferrée transformée en chemin de randonnée, avec ses tunnels, ses viaducs et même une colonie de vautours fauves qui a élu domicile dans les falaises. Olvera n’est peut-être pas le plus connu des villages blancs, mais il vaut certainement une halte…
Avant même d’arriver au village, c’est le lac qui attire le regard. D’un beau bleu, il s’étend au pied de Zahara et donne au décor un air méditerranéen inattendu dans cette sierra. Au-dessus, les murailles rappellent que le site servait autrefois de place forte, un verrou stratégique entre royaumes musulmans et chrétiens. On peut monter jusqu’aux ruines du château pour profiter du point de vue, avec d’un côté les sommets de la Sierra de Grazalema, de l’autre les plaines qui descendent vers Ronda. Dans le village, tout converge vers la place centrale, où l’on s’arrête pour un café ou quelques tapas. Pour les marcheurs, Zahara est aussi une excellente base : à quelques kilomètres, démarre la Garganta Verde, une gorge impressionnante habitée par les vautours fauves. Entre lac, montagne et vie de village, Zahara offre un beau mélange qui en fait l’une des étapes marquantes de la route.
On change d’ambiance : Grazalema est un village de montagne, blotti au cœur du parc naturel qui porte son nom. Particularité locale, il détient un record improbable pour l’Andalousie : c’est l’endroit le plus pluvieux d’Espagne ! Ce climat a façonné son paysage, plus vert et plus boisé que partout ailleurs sur la route, avec des pins, des chênes et de belles vallées. Le village, lui, se découvre à pied, les incontournables ruelles pavées que l'on a désormais l'habitude de voir, les maisons serrées et les petites placettes où l’on s’arrête volontiers. Grazalema est aussi connue pour son artisanat, notamment les couvertures de laine encore tissées selon des méthodes traditionnelles. C’est surtout un bon point de départ pour explorer la Sierra : randonnées vers le Pinsapar, une forêt unique de pins espagnols endémiques, balades vers les gorges ou simples boucles autour du village en fin de journée avant de rentrer à l’hôtel. Une belle étape, où l'imperméable reste de mise, mais qui a toute sa place dans ce Top 10.
À Vejer, on sent déjà la proximité de l’océan. Le village domine la côte sur son mont, et quand le vent s’engouffre dans les ruelles, on comprend pourquoi on l’appelle aussi « le balcon de la Costa de la Luz ». Marcher dans son centre, c’est passer d’une ruelle (blanche, toujours) à une place où l’on s’installe pour un café. L’église du Divino Salvador, construite sur l’ancienne mosquée, rappelle ce passé fait de strates, où mudéjar et gothique se côtoient dans la même nef. On croise parfois la silhouette noire d’une cobijada, costume traditionnel qui couvrait presque entièrement les femmes et qui reste aujourd’hui un symbole du village. Le soir, la "golden hour" transforme les façades et la vie se concentre sur les terrasses. Et si l’on tombe en août, la fête des Tapadas (qui se célèbre en même temps que la grande fête du village) rejoue cette tradition d’un autre temps, devenue partie intégrante de l’identité de Vejer. En sortant un peu du centre, on rejoint les anciens moulins à vent ou les miradors qui ouvrent la vue sur les plages. Et dans les tavernes, impossible de passer à côté du fameux lomo en manteca, spécialité locale de porc confit.
On l'a évoqué à plusieurs reprises déjà, car Ronda n’est pas un simple village blanc, c’est une petite ville qui joue les capitales de la sierra. Ce qui frappe en arrivant, c’est le gouffre qui coupe la ville en deux. Le Tajo est une faille de près de 100 mètres de profondeur, enjambée par le célèbre Puente Nuevo, un pont du XVIIIeme siècle devenu l’icône de Ronda. Du côté du vieux quartier arabe, la Ciudad, garde ses ruelles étroites, ses bains traditionnels étonnamment bien conservés, ses petites places. L’autre rive, plus moderne, abrite la Plaza de Toros, l’une des plus anciennes d’Espagne, qui rappelle que la tauromachie prend ici ses racines. En fin de journée, on suit les habitants sur les promenades qui bordent la falaise, les alamedas, avec une vue sur les champs et les montagnes. Ronda est sans doute l’étape la plus connue de la route, mais si on prend le temps de s’écarter un peu du pont et des foules, on découvre une ville pleine de contrastes : monumentale, mais aussi très simple et authentique dès qu’on s’aventure dans ses quartiers plus calmes.
Ubrique n’a pas la silhouette spectaculaire d’Arcos ou de Zahara, mais il a autre chose : un vrai savoir-faire. Là, c’est le travail du cuir qui fait la réputation du village depuis des siècles. Les ateliers se succèdent dans le centre, on entend encore le martèlement, et certaines grandes marques de luxe viennent même se fournir à Ubrique. On peut visiter le petit musée de la Piel, installé dans un ancien couvent, qui raconte cette tradition artisanale et ses techniques toujours utilisées. Le village lui-même se trouve au pied de la Sierra de Grazalema et de la Sierra de Ubrique, entouré de montagnes. Ubrique est une étape à part dans la route : moins connue pour ses panoramas, et donc moins touristique, mais précieuse pour son artisanat et pour la vie authentique d’un village andalou qui travaille encore de ses mains.
Depuis la côte, on l’aperçoit accroché à flanc de montagne, comme un petit balcon blanc au-dessus de la Méditerranée. Mijas vit dans deux mondes : en bas, la Costa del Sol et ses plages bondées ; en haut, un vieux village qui garde encore son rythme tranquille. Dans les ruelles, les façades blanchies débordent de géraniums, les escaliers mènent à des placettes minuscules, et on croise des habitants qui prennent le frais à leur porte. Les miradors ouvrent la vue sur la mer et la Costa del Sol. Bien sûr, il y a les calèches à touristes et les boutiques de souvenirs, mais il suffit de s’éloigner un peu pour retrouver un café de quartier ou un sentier qui grimpe directement dans la sierra. Mijas n’a pas perdu son identité malgré la pression de la côte : c’est un village qui vit entre mer et montagne, partagé entre la foule des visiteurs et une vie locale qui persiste.
À quelques kilomètres de Nerja, Frigiliana grimpe en terrasses au-dessus de la Méditerranée. Le vieux quartier mauresque, l’un des mieux conservés d’Andalousie, se reconnaît à ses ruelles pavées de galets, aux escaliers raides et aux façades blanches décorées de carreaux colorés. On y marche en suivant le tracé hérité d’al-Andalus, entre arches, passages voûtés et maisons qui semblent s’empiler les unes sur les autres. De temps en temps, une ouverture laisse voir la mer au loin ou la Sierra d’Almijara qui se dresse derrière. Dans les rues, on croise des petites boutiques d’artisans, des tavernes qui servent le vin doux local et des murs tapissés de fleurs. Frigiliana est aussi connue pour sa canne à sucre (le fameux miel de caña), dont on tire encore un sirop utilisé dans la cuisine traditionnelle. En fin de journée, quand les visiteurs repartent vers la côte, le village retrouve son calme et l’on comprend pourquoi il est souvent considéré comme l’un des plus beaux des pueblos blancos.
On peut suivre la route des villages blancs à peu près toute l’année, mais le mieux reste le printemps ou l’automne. Entre avril et juin, ou en septembre-octobre, on passe sous les 30°C, les collines sont encore vertes et les villages respirent un peu, sans les foules de l’été. En juillet-août, la chaleur tape fort (souvent plus de 35 °C dans l’arrière-pays) mais on trouve un peu d’air du côté de Grazalema ou de Ronda. 3 à 5 jours suffisent pour en profiter en prenant son temps : les villages sont proches (20 à 30 min de route à peine), on peut en voir 2 ou 3 dans la journée sans trop forcer. Le plus simple est de partir de Cordoue, Malaga ou Jerez, où l’on loue facilement une voiture (si possible avec boîte automatique pour aborder les routes de montagne et les démarrages en côte l’esprit plus tranquille...). Côté hébergements, on trouve de jolies casas rurales, ou des petits hôtels en ville, avec vue sur la vallée. On peut prolonger la route vers Cadix et les plages de la Costa de la Luz, ou filer vers Ronda et la Serranía pour marcher un peu. Certains combinent même avec Grenade ou Séville, de quoi boucler un beau voyage dans l'Andalousie intérieure. Et surtout, laissez-vous du temps pour les détours : un joli marché, un coucher de soleil au bord du lac de Zahara… C’est souvent ces moments-là qu’on garde le plus longtemps.
Au cœur du centre historique, l’hôtel offre 10 chambres, toutes différentes, installées dans une maison andalouse du XVIIᵉ siècle. Certaines avec terrasse sur les toits, d’autres ouvertes sur les patios fleuris. Un mélange de charme ancien et de confort
Séjour à partir de 895 € /pers vols A/R + transferts + 2 nuits (petit déjeuner)
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Itinéraire à partir de 1695 € /pers vols A/R + transferts + hébergements et repas selon programme
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Séjour à partir de 655 € /pers vols A/R + transferts + 2 nuits (petit déjeuner)
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