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La Crète, c’est d’abord une colonne vertébrale montagneuse qui traverse l’île d’ouest en est. Trois massifs principaux : les Lefka Ori à l’ouest, le Psiloritis au centre, et le Dikti à l’est. Les Lefka Ori, les plus imposants, culminent à plus de 2 400 mètres et gardent parfois des névés jusqu’au printemps. Leurs gorges — Samaria, Aradena, Imbros — offrent des marches spectaculaires, entre parois à la verticale et forêts de pins. Plus au centre, le mont Ida, point culminant de l’île, domine le plateau de Nida, lui aussi haut lieu de randonnée, avec ses grottes, ses bergeries et ses sentiers muletiers encore utilisés. À l’est, le plateau de Lassithi, s’étend à plus de 800 mètres d’altitude. En redescendant vers la mer, les paysages changent vite : terrasses plantées d’oliviers, vignes, figuiers, petits champs cultivés à la main... Sur la côte sud, entre Paleochora et Loutro, les plages sont à l'écart des sentiers touristiques, accessibles souvent uniquement à pied ou par bateau. C’est cette diversité de reliefs qui rend la Crète aussi surprenante à parcourir.
La Crète a vu naître la plus ancienne civilisation d’Europe : la civilisation minoenne, vieille de plus de 4 000 ans. À Knossos, près d’Héraklion, on circule encore parmi les vestiges du palais royal : colonnes, fresques de dauphins, salles de stockage et escaliers remarquablement bien préservés. Après l’effondrement du monde minoen, l’île passe tour à tour sous domination romaine, byzantine, arabe, vénitienne, puis ottomane. Chaque période a laissé son empreinte, toujours visible aujourd’hui. À La Canée ou Réthymnon, on passe d’un minaret à un clocher, d’un hammam à une loggia en quelques pas. Dans les montagnes, certaines petites églises du XIIe siècle abritent encore des fresques intactes. Et dans les villages, les sonorités du dialecte, les danses au son de la lyra et les verres de raki témoignent d’une culture restée farouchement crétoise.
À seulement 15 minutes en voiture d’Héraklion, le palais de Knossos est l’un des sites archéologiques les plus fascinants de Méditerranée. Centre politique, économique et religieux de la civilisation minoenne, il impressionne par sa taille — plus de 1 000 pièces réparties sur plusieurs niveaux — et par l’ingéniosité de sa construction : systèmes de canalisations, puits de lumière, fresques colorées, colonnes aux formes atypiques… On y reconnaît notamment la célèbre fresque du taureau, emblème de cette culture qui a inspiré les grands mythes grecs. Le site a été partiellement restauré au début du XXe siècle par l’archéologue britannique Arthur Evans, qui a redonné forme à certaines parties du palais avec des choix parfois discutés, mais qui permettent de mieux saisir l’ampleur et la sophistication du lieu.
Si vous aimez marcher, c’est un immanquable. À 1h30 de route de La Canée, les gorges de Samaria offrent une traversée spectaculaire au cœur du parc national du même nom, dans les Montagnes Blanches. Le sentier commence à Omalos, à 1 200 mètres d’altitude, et descend sur 15 kilomètres jusqu’au village d’Agia Roumeli, au bord de la mer, sans accès routier. En chemin : des falaises impressionnantes, des forêts de pins, une rivière à traverser plusieurs fois et, avec un peu de chance, quelques kri-kris — ces chèvres sauvages endémiques qui apparaissent parfois sur les hauteurs. Le passage le plus célèbre, les « Portes de fer », ne laisse que trois mètres entre deux murs de roche verticaux. C’est une randonnée exigeante, mais accessible, à condition d’être bien équipé et de partir tôt. Le printemps et le début de l’automne sont les meilleures saisons : températures supportables, belle lumière et moins de monde sur le sentier.
Au bout de la Crète, sur la côte sud-ouest, Elafonissi surprend par ses couleurs. Après deux heures de route depuis La Canée, dont une bonne partie en lacets, on arrive sur une plage de sable clair, parfois rosé, bordée d’une mer peu profonde aux teintes bleu-vert. Ce rose, ce n’est pas un effet d’optique, mais le résultat de minuscules fragments de coquillages mélangés au sable. On peut traverser à pied jusqu’à l’îlot juste en face, les pieds dans l’eau, pour s’éloigner des zones les plus fréquentées. Le site est protégé, sans constructions, sans parasols, sans musique. Il faut venir tôt, avec de l’eau, un chapeau, et l’envie de rester un moment à ne rien faire, sinon profiter du calme...
À l’extrême nord-ouest de la Crète, la lagune de Balos offre l’un des panoramas les plus frappants de l’île. Depuis Kissamos, comptez environ une heure de piste rocailleuse ou, plus confortable, une traversée en bateau. En arrivant par le sentier, la vue s’ouvre sur une langue de sable presque blanche, cernée d’eau turquoise d’un côté, plus transparente de l’autre. Le lagon forme une sorte de bassin naturel, où l’on peut marcher longtemps avec de l’eau aux chevilles. À éviter en plein cœur d’août ou pendant les heures de pointe, sauf si l’on aime partager le paysage avec des centaines d'autres curieux. Un des paysages les plus impressionnants de la côte.
À Réthymnon, on gare la voiture près du front de mer, juste avant d’entrer dans la vieille ville. À pied, entre la Porta Guora et la fontaine Rimondi, les rues deviennent plus étroites, les façades plus anciennes. Les enseignes sont souvent peintes à la main, les portes encore équipées de heurtoirs en métal. L’héritage vénitien saute aux yeux : arcades, loggia, encadrements de fenêtres bien travaillée... Un peu plus loin, un hammam transformé en boutique, un minaret — trace du passage ottoman, tandis qu'en haut, la forteresse domine la ville. En bas, le petit port reste tranquille, avec ses bateaux, ses terrasses, ses marchands de glaces... Le soir, on s’assoit, on commande un verre de raki, quelques sardines grillées, et on profite de cette belle lumière et de ces longues soirées d'été, un des plaisirs des vacances en Méditerranée.
La Canée s’explore à pied, en partant du vieux port vénitien avec son phare du XVIe siècle, ses quais et ses anciens arsenaux transformés en galeries. On quitte rapidement le front de mer pour remonter les ruelles de la vieille ville, entre maisons vénitiennes et vestiges ottomans. Rue Zampeliou, on croise des ateliers de cuir et des boutiques d’artisanat. Rue Kondylaki, on tombe sur la petite synagogue Etz Hayyim, seule en Crète encore en activité. Plus haut, la cathédrale orthodoxe Trimartyri marque le cœur du quartier. Si l’on pousse jusqu’à la colline de Kastelli, on découvre les premières traces d’habitat minoen. La Canée se traverse lentement, le nez en l’air, le long des cafés, des marchés et des petits restaurants où on s'assoit et où l'on laisse le temps filer.
Depuis le port de Plaka, à l’est de la Crète, il faut à peine dix minutes en bateau pour rejoindre Spinalonga, une petite île fortifiée du golfe de Mirabello. Occupée par les Vénitiens dès le XVIe siècle pour contrôler la côte, elle a été transformée au début du XXe siècle en léproserie, habitée jusqu’en 1957. Les remparts sont encore debout, tout comme l’église et quelques maisons, certaines marquées d’enseignes d’époque. On se promène dans les ruelles, le long d'escaliers et des murs à demi écroulés, envahis par les figuiers. L’île se parcourt en moins d’une heure, avec une belle vue dégagée sur la mer et les montagnes du continent. Une belle idée d'excursion pour une demi-journée, avant d'aller à la plage.
Il faut marcher une vingtaine de minutes depuis le village de Psychro pour atteindre l’entrée de la grotte. Le sentier grimpe pas mal, surtout par temps chaud, mais on s’arrête souvent pour regarder le plateau de Lassithi en contrebas, avec ses vergers et ses anciens moulins. En haut, pas de panneau clinquant, juste une ouverture dans la roche et des marches qui descendent dans le noir. Il fait frais d’un coup. On avance doucement dans une cavité, pleine de stalactites, de colonnes, d’eau qui goutte un peu partout. Au fond, un petit bassin. C’est ici, dit-on, que Zeus serait né. Légende ou pas, l’endroit a une ambiance particulière...
Matala, c’est une plage, un village, et des falaises percées de grottes qui surplombent la mer. On y arrive par une route étroite, bordée d’oliviers et de poussière, et puis la baie se dévoile, presque circulaire, bien abritée. Les grottes, creusées à l’époque romaine, ont été réoccupées dans les années 60 par des voyageurs venus vivre là, sans eau ni électricité. On peut encore y grimper, s’asseoir à l’ombre et regarder la plage d’en haut. Le village est resté simple : quelques tavernes, un bar avec de la musique live, des stands de bijoux artisanaux. Et en fin de journée, le soleil tombe pile en face. On s’assoit, on ne dit plus grand-chose, et on profite juste de la lumière et du ciel rose et orange.
Agios Nikolaos est une petite ville du nord-est de la Crète, construite autour d’un ancien cratère devenu lac, relié à la mer par un petit canal. Le matin, les terrasses s’installent au bord de l’eau ; on s’y arrête pour un café, un jus d’orange pressé, en regardant les bateaux de pêche. Les ruelles grimpent vers l’intérieur, bordées de boutiques qui vendent du miel au thym, des éponges naturelles, des objets en céramique... L’ambiance est calme et le soir, les tables se dressent sur les quais, éclairées à la bougie. On dîne de poisson grillé ou de poulpe séché au soleil, un verre de vin local à la main. On pensait y passer une demi-journée, on y reste parfois trois jours...
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Férus d'archéologie, amoureux de nature... Partez à la découverte de la Crète à votre rythme. Cet itinéraire fait étape dans les sites incontournables de l'île, afin que vous ne manquiez rien de ce qu'elle a à offrir.
Pour vraiment profiter de la Crète, il faut au moins 8 jours. L’île est grande, les distances parfois trompeuses, comme c'est souvent le cas sur ces îles montagneuses, et chaque région a son caractère. Le mieux est de partir au printemps ou en septembre : il fait beau, la mer est chaude, et l’ambiance plus tranquille qu’en plein été. Chez OOVATU, nous avons conçu des circuits avec voiture et beaux hôtels de charme, pour vous faire passer de La Canée à Réthymnon, des plages du sud aux plateaux de montagne, et découvrir le meilleur de l'île. Certains itinéraires durent une semaine, d’autres deux, selon vos profils et disponibilités... Tous sont sur mesure et modifiables, et nos conseillers sont là pour vous aider à choisir selon vos envies : farniente, histoire, randonnées ou un peu de tout...